Je confine, tu confines, nous confinons
Est ce qu’il ne vaut mieux pas sentir l’odeur du blé
plutôt que conjuguer le verbe confiner.
Et rêver sans arrêt au virus Corona.
Est ce qu’il ne vaut mieux pas profiter encore de cette belle vie,
plutôt que se noyer dans cette grande pluie.
Est ce qu’il ne vaut mieux pas penser aux malheureux qui n’ont rien à manger,
Plutôt que de stocker des «tonnes» de denrées,
que nous aurons la nuit du mal à digérer.
Est qu’il ne vaut mieux pas revivre chaque instant, danser, rire, boire et chanter ;
Plutôt que s’enfermer dans la morosité. Souffrir en confiné ou mourir comme un supplicié.
Est ce qu’il ne vaut mieux pas voir briller les étoiles et perdre son orgueil en pratiques futiles.
Plutôt qu’entendre dire, «tu as raison Ma mie moi qui suis le plus fort, je m’en vais maintenant combattre l’ennemi, enfourcher le cheval de mon ami ZORRO pour ramener Presto de la Chine patrie, les masques de protection pour mon peuple chéri ! peu importe le prix pour ma belle Nation».
Gengis Khan mon chéri, pas le même pays, désolé mon «petit» maitresse te le dis !
reviens rapidement de l’empire du milieu et entre dans l’action
et cela sans détour ta mission accomplie,
tu seras le vainqueur de cette pandémie,
accueilli en héros de toutes ces décennies.
Est ce qu’il ne vaut mieux pas penser à nos Aînés qui ont contribué à l’éclat du pays
et qui perdent la vie ;
nous les avons aimés, rebaptisés les «vieux» en les sacrifiant, car jugés «inutiles» ils sont morts isolés, sans regarder la lune, en pleine solitude, par des décrets stupides.
Plutôt que d’écouter ces prophètes philosophes, ces experts visionnaires dans la guerre d’égo qui disent et contredisent, tout et son contraire, aux paroles erratiques voire drastiques «on arrive plus à suivre».
Est ce qu’il ne vaut mieux pas, dans le calme des villes, écouter le cri des mouettes qui brassent dans le vent,
entendre les fleurs qui poussent, bousculées par une tranquille brise ?
Plutôt que suggérer, que cette atrocité, pourrait faire l’économie de pensions reversées…
Vous auriez dû penser qu’après cette hécatombe, et ces milliers de tombes vous perdriez bientôt tout votre électorat ! Alors pour une fois il faut anticiper pour vous reconvertir dans des laboratoires, -et là vous connaissez-, en petits rats martyrs et à votre tour être manipulés.
FIN
Notes de l’auteur
Ce texte est une fiction toute ressemblance avec des personnages et des situations existantes n’est que pure coïncidence.
ACTE 2 LE DÉCONFINEMENT
Je dé-confinerais, tu dé-confineras, nous dé-confinerions, peut-être ? Je n’ose plus conjuguer.
Le 11 MAI ARRIVE
Plus jamais de mensonges, plus jamais de mépris, plus jamais d’arrogance, ni même de violence.
Après cette expérience tirons des conclusions, de toutes les façons Messieurs les décideurs et tous les beaux parleurs «JAMAIS PLUS COMME AVANT».
7 commentaires
Votre texte m’a mis les larmes aux yeux; imaginer que dans un pays le gouvernement se moque de son peuple, leur, ment, les menace etc .. après leur avoir crever les yeux, matraquer, avoir bafouer leurs libertés, les avoir bâillonner, insulter etc.. je ne pourrais tout dire en si peu de ligne.. mais cela n’est que fiction bien heureusement !
Texte poético-politique amusant. Ça change de la grisaille ordinaire du feuilleton coronavirus. Très sympa. Encore !
Qu’il est bon de lire que nous ne sommes pas confinés dans nos pensées et opinions, que nous partageons les mêmes ressentis face au mensonge d’état. Et avec quelle belle épanaphore cela est proclamé!
je n’ai qu’un mot _________BRILLANT
Moi aussi, je préfère sentir l’odeur du blé …
Moi aussi, je préfère danser, rire, chanter …
Moi aussi, je préfère voir briller les étoiles,…
Moi aussi, je préfère penser à nos Aînés….
Moi aussi je préfère écouter le chant des mouettes …
Alors merci d’avoir, avec tendresse, humour acide et quelquefois vengeur, mis face à face ( ou dos à dos !) ces chemins qui s’offrent à nous.
Bien sûr, les réponses découlent de ces belles questions oratoires, n’est-ce pas ?
En cette fin de confinement ce billet d’humeur me rassure, c’est joliment dit le questionnement général, sans colère aveuglante, sans violence, tout est dit, de notre déception d’être si mal considéré, mal dirigé, en gardant la joie de vivre. Bravo et merci.
Le monde d’après aurait dû être celui de l’odeur du blé qui flotte dans l’air, de la solidarité intergénérationnelle permanente et de meilleure qualité, du plaisir de danser, de rire, de boire ( avec modération 😉), de chanter, d’admirer les étoiles brillées, de prendre le temps d’entendre le cri des mouettes et le bruit de la nature qui vit, sans s’accrocher à l’espoir d’un hypothétique Zorro, mais dans celui de pouvoir croire à la confiance de l’autre….
Cependant, rien de tout de ce joli monde humain … Le monde d’après, sera pire économiquement et socialement. Faire vivre les gens dans la peur, pendant des semaines, laissera des traces longtemps, longtemps, trop longtemps …..pour aboutir au pire très certainement.